Mes origines sont du Nkam, ce département qui m’a vu naître sur sa rive gauche à Yabassi, et qui retrace une époque considérable de l’époque coloniale du Cameroun et à qui on prête à ses natifs (à tord ou à raison), une certaine propension aux pratiques ésotériques. Cinquième d’une fratrie de sept personnes, j’ai grandi dans une famille chrétienne au sein de laquelle le respect d’autrui, la discipline, le sens de la famille et des responsabilités étaient les valeurs essentielles. Toute sa vie durant, mon père a fait carrière dans l’enseignement alors que ma mère est restée attachée aux rigides valeurs traditionnelles de l’époque qui voulaient qu’une «bonne femme» ne puisse prétendre à autre occupation que celle de ménagère.
À l’âge préscolaire, je me plaisais à jouer avec les papillons qui voltigeaient sur les fleurs du jardin de l’église. Mais rendu à l’âge scolaire, prendre part aux parties de football (soccer) entre copains était mon activité favorite, ceci après avoir accompli mon devoir quotidien : celui de ramener de l’eau à la maison pour la consommation ou pour le ménage. Toutefois, le football et la lecture sont des activités dans lesquelles j’avais développé de particulières aptitudes : ténacité, curiosité, altruisme. Au Lycée, j’ai choisi d’étudier la littérature, les langues et la philosophie afin d’opérationnaliser ce subtil mélange d’Être Engagé, Respectueux, et Organisé à l’effet de combler l’irrésistible désir de communiquer et de comprendre Autrui. La passion développée à l’université pour les sciences humaines et sociales (Sociologie/anthropologie/histoire/géographie) participe de cette quête. Quête du reste matérialisée par les postes d’Enseignant adjoint, d’Enseignant principal et de Chef de Département d’Histoire-Géographie (niveau collégial) que j’ai très tôt occupé, et dans lesquels, de l’avis de mes collègues, j’étais passé pour être discret, courtois, empathique, créatif, doté d’un sens d’écoute et d’un grand potentiel relationnel.
En 1999, poussé par le goût latent pour l’aventure, mais surtout animé par l’esprit de dépassement et par la soif de relever de nouveaux défis, je me retrouve à Paris. Parallèlement à mon statut d’Étudiant, j’occupe un poste de Chargé de recherches et plus tard d’ATER (Assistant Temporaire d’Enseignement et de Recherche) à l’Université Paris X. Dans l’exercice de ces deux activités connexes et dont je garde un profond souvenir, j’ai certes mis à profit mon ouverture d’esprit, ma capacité d’adaptation, mon sens aigu des relations interpersonnelles, mais j’y ai approfondi les notions de rigueur scientifique, d’humilité, d’équité et de déontologie. Les nombreux voyages alors effectués pour assister aux colloques ou tout simplement pour des travaux de recherche m’ont permis d’une part d’apprécier le travail en équipe et l’interdisciplinarité comme gages de progrès, et d’autre part de revisiter mon intelligence émotionnelle en adoptant une démarche plus compréhensive qu’explicative des êtres humains.
Dans le dessein de maintenir éveillée ma fibre de sensibilité humaine, je participe à des séances d’information ou d’activités qui touchent à l’Humanitaire et à la santé des populations. Sinon, le reste de mon temps libre est consacré aux mouvements associatifs, au football et à la musique.
Depuis 2006, je suis engagé dans une carrière d’Universitaire et vise à l’optimiser vers une conjoncture concurrentielle et évolutive. Et j’espère que mon destin me fera parcourir cette aventure un peu «génique».
Toutefois, je serai toujours en quête de vérité, de compréhension, et de quête de justice sociale.